Nourriture

Se nourrir sur Mars constitue un des principaux défis. La culture sur le sol martien semble être le seul moyen d’assurer une alimentation adaptée.

Wieger Wamelink, un écologiste et botaniste hollandais, participant notamment aux recherches dans le cadre de Mars One, affirme que le sol martien permet à des plantes de pousser. Dans une expérience qu’il a réalisée, il a reconstitué de la terre martienne à partir de terre volcanique et de sable d’Arizona. Les constatations qu’il a faites sont très prometteuses. En effet, il a remarqué que cette terre retient bien l’eau. De plus, la croissance de plusieurs plantes a été testée dans cette terre. Ainsi, le seigle et le cresson semblent être les plantes s’adaptant le mieux au sol martien, avec les haricots verts, les pois, les radis, les tomates, les pommes de terre, les carottes, la roquette… Sur Mars, c’est donc un régime végétarien qui semble s’imposer.

Le sol martien
Des pommes de terre
Du cresson
Des carottes
Du seigle
 

Cela a pour inconvénients les possibles carences de fer, de zinc (Zn), de calcium (Ca) ou encore de vitamine B12. Or le zinc, le calcium et le fer sont des éléments chimiques présents à l’état naturel sur Mars. C’est donc la carence en vitamine B12 qui poserait le plus problème.

La vitamine B12 est une molécule organique, c’est-à-dire principalement composée des éléments carbone (C), hydrogène (H), et oxygène (O). Sa formule est C63H88N14O14PCo.

La molécule de vitamine B12 pourrait donc être synthétisée à partir de ces éléments sur Mars.

De plus, certaines bactéries possèdent des enzymes qui permettent de la synthétiser naturellement.

La molécule de vitamine B12
La culture végétale procure l'alimentation sur Mars

La culture végétale est indispensable sur Mars puisqu’elle représente l’unique source de nourriture pour la vie humaine. Ainsi, il est indispensable d’y créer des cultures ayant une production suffisante pour subvenir à ces besoins. La modification génétique des plantes est donc envisagée. Le principe d’OGM, existant déjà sur Terre avec des plantes comme le blé, serait appliqué aux plantes qui constitueraient les cultures martiennes. Là où, sur Terre, la modification génétique offre aux plantes une meilleure résistance à certains organismes nuisibles comme les insectes, sur Mars, un meilleur rendement serait assuré par la protection contre les rayonnements UV, la survie en cas de manque d’eau ou encore une croissance plus rapide.

Des scientifiques chinois sont déjà en train de réaliser des expériences sur le sol lunaire. Ils ont réussi à faire germer des plantes sur sa surface dans une sonde récupérant l’énergie lumineuse à l’aide de panneaux solaires. Mais à cause d’une coupure d’alimentation des panneaux solaires, les plantes ont gelé. Ainsi on peut constater la réflexion sur le régime alimentaire sur une autre planète.

Graine de coton ayant germé sur la Lune

La nourriture constitue un des éléments vitaux les plus importants pour la vie humaine, après l’eau et le dioxygène. Sur Mars, un régime végétarien serait imposé par l’unique possibilité de culture végétale. La compensation de carences est donc indispensable à envisager. De plus, l’alimentation doit impérativement s’adapter aux conditions martiennes afin que la végétation qui la produit ait un rendement suffisant. Tout comme pour les végétaux assurant la production de dioxygène par l’intermédiaire du processus de photosynthèse, des cultures sous serre seraient mises en place. Plus tard, une fois les conditions rendues propices, il est envisageable de supprimer ces serres afin que la surface de Mars finisse par être recouverte de végétaux: le processus de terraformation serait alors achevé.