Pour coloniser Mars, il faut considérer l’importance des premiers colons, les hommes et les femmes qui arriveront en premier et constitueront la première génération de colons martiens.
Tout d’abord, il est indispensable d’envoyer, comme dans les missions du passé, des spécialistes de différents domaines pour être capable de régler les éventuels problèmes, en particulier lors du voyage. Ainsi, l’équipe serait composée de chirurgiens, médecins, mécaniciens, ingénieurs, …
De plus, la colonisation de Mars requiert d’envoyer des hommes et des femmes. En effet, il est nécessaire de prendre en compte l’importance des nouvelles générations pour pouvoir réellement créer une civilisation.
Un aspect important à prendre en compte est l’impact psychologique qu’à l’isolement sur l’homme. Des simulateurs ont été créés sur Terre, afin d’étudier les réactions de l’homme face à un enfermement pendant plusieurs mois. Cet enfermement correspond en premier lieu au long voyage menant à Mars, durant à peine moins d’une année. Les simulateurs permettent aussi d’étudier les problèmes techniques pouvant survenir lors de telles missions, soulignant l’importance de l’envoi de différents spécialistes. pour pouvoir y remédier.
Par ailleurs, il est imaginé de modifier génétiquement les personnes envoyées sur Mars.
La modification génétique est une technique consistant à enlever, ajouter ou modifier des gènes à une molécule d’ADN, le but étant de changer l’information qu’elle porte. Par exemple, le génotype des colons de Mars pourrait être artificiellement modifié pour leur assurer une meilleure résistance osseuse, indispensable pour faire face au manque de gravité sur Mars. Par ailleurs, les modifications génétiques auraient comme principal objectif de rendre le corps humain plus résistant aux radiations. C’est le principe des OGM (Organisme Génétiquement Modifié) qui serait mis en place.
Par exemple, il existe une bactérie nommée Déinocoque et possédant un génotype lui offrant une résistance aux radiations 7000 fois supérieure à l’homme. Le gène lui permettant cette résistance pourrait être identifié et implanté dans le génotype des membres de la mission, leur permettant d’acquérir cette résistance, indispensable sur Mars.
Par ailleurs, il existe sur Mars de nombreux agents mutagènes qui pourraient créer des mutations dans l’ADN, présentant un important et incontrôlable danger. Il existe, de la même manière, des gènes qui permettent une réparation plus rapide et plus efficace de l’ADN. Implantés dans le génome humain, il permettrait de lutter contre ces mutations, qui seraient en grand nombre sur Mars, notamment à cause des rayonnements UV.
Malgré les nombreuses controverses dont elle est parfois la source, la modification génétique est donc une pratique envisagée en vue de la colonisation humaine de Mars. Elle permettrait de rendre le corps humain résistant et de l’adapter aux rudes conditions martiennes. Modifier le génome humain serait alors comme accélérer le processus d’évolution qui, contrairement à la modification du génome, se fait dans le très long terme, c’est-à-dire sur des millions d’années. Cette pratique s’avère donc utile puisque l’arrivée sur Mars se fera d’un coup tandis que le changement de conditions menant habituellement à l’évolution (changement de températures, de ressources…) se fait généralement sur le long terme.